Quel est le mode de chauffa*ge le plus économique ? (2024)

Le chauffa*ge représente les deux tiers des dépenses énergie d’un foyer, voire les trois quarts pour un logement mal isolé. En cette période de hausse des prix de l’énergie, installer un système de chauffa*ge plus économique représente un investissem*nt prioritaire. Mais quel est le mode de chauffa*ge le plus économique ? La Matmut vous aide à y voir plus clair.

Chauffa*ge économique : quels critères surveiller ?

Les systèmes de chauffa*ge récents sont plus performants que leurs prédécesseurs, mais ils nécessitent souvent un investissem*nt important, malgré les aides de l’État. Dans ces conditions, quel est le mode de chauffa*ge le plus économique ? Pour faire le meilleur choix, la Matmut vous recommande de prendre en compte plusieurs critères.

Pas de chauffa*ge économique sans isolation du logement

Mieux vaut considérer l’isolation de votre logement comme déterminante dans le choix d’un système de chauffa*ge économique. Pourquoi ? Parce qu’un logement bien isolé :

  • Conserve davantage la chaleur en hiver ;
  • Consomme moins d’énergie pour le chauffa*ge ;
  • Entraîne donc moins de dépenses de chauffa*ge.

Changer de mode de chauffa*ge dans un logement mal isolé n'est pas conseillé. En effet, vous devrez probablement investir dans un système assez puissant pour compenser les pertes de chaleur. Vous serez donc loin d’obtenir un système de chauffa*ge économique ! En outre, votre investissem*nt s’avérera surdimensionné une fois que votre logement aura été isolé…

Afin d’identifier les zones critiques de votre habitation, voici d’où proviennent les principales fuites de chaleur dans un logement non isolé :

  • Toit (25 à 30 %) ;
  • Murs (20 à 25 %) ;
  • Fenêtres (10 à 15 %) ;
  • Perméabilité à l’air (20 à 25 %).

Pour déterminer précisément les déperditions de chaleur dans votre logement, faites établir un bilan thermique. Pour obtenir ce diagnostic, mieux vaut recourir à un thermicien professionnel, certifié par le CSTB (Centre scientifique et technique du bâtiment). Celui-ci vérifiera le chauffa*ge, la ventilation, les vitrages, la toiture...

À retenir: Ce bilan thermique ne doit pas être confondu avec le diagnostic de performance énergétique (DPE). Ce dernier, moins détaillé que le bilan thermique, n’est exigé que lors de la vente ou de la location d’un bien immobilier.

À lire aussi : Comment chauffer une extension de maison ?

Le coût d’achat et le prix de l’énergie pour choisir un système de chauffa*ge économique

Le coût d’acquisition et d’installation du système de chauffa*ge est une donnée non négligeable. Le prix de l’énergie employée (électricité, gaz, bois…) doit aussi être un élément essentiel de votre prise de décision.Les tarifs de l’électricité, du gaz et du bois sont en effet soumis à des variations parfois importantes en fonction des circonstances à l’échelle mondiale (conflits armés, réchauffement climatique), mais aussi en raison du report de la demande sur telle ou telle ressource.

Il vous faut également tenir compte du coût de l’abonnement (gaz, électricité) ainsi que des frais annuels d’entretien (chaudière, conduit de cheminée…). Ils varient d’un dispositif à un autre : le professionnel qui vous installera votre système de chauffa*ge économique pourra vous informer sur les tarifs et la fréquence d’entretien.

Sachez en outre que si certains systèmes de chauffa*ge économiques sont éligibles à des aides financières comme MaPrimeRénov’ (ex-crédit d’impôt pour la transition énergétique) ou l’éco-PTZ (prêt à taux zéro), ce n’est pas le cas de tous. Renseignez-vous avant de prendre votre décision car ce type d'appui peut grandement réduire le coût final de votre changement de mode de chauffa*ge.

Àsavoir : vous pouvez vous informer sur les fluctuations des tarifs du gaz et de l’électricité auprès de la CRE (Commission de régulation de l’énergie). Cet organisme publie un utileobservatoire trimestriel des prix ainsi que des prospectives d’évolution des coûts à plus long terme.

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Le rendement : mesurer l’efficacité d’un chauffa*ge économique

Le rendement d’un système de chauffa*ge, c’est la quantité d’énergie de chauffe fournie pour une quantité donnée d’énergie consommée. Ce critère de performance est traduit en un pourcentage. Plus celui-ci est élevé, plus le système de chauffa*ge est économique.

Par exemple, pour une chaudière biomasse, les trois combustibles disponibles ont des rendements différents :

  • La bûche a un rendement d’environ 75 à 95 % selon la qualité du bois ;
  • Les granulés ou pellets (cylindres de sciure ou copeaux de bois compressés) ont un rendement de 75 à 100 % ;
  • Les plaquettes forestières (copeaux et branches broyés et pressés) ont quant à elles un rendement de 85 à 105 %.

Les constructeurs de chaudières rivalisent de rendements optimistes sur leurs documentations commerciales. Pour mieux choisir votre chauffa*ge économique, consultez de préférence des évaluations objectives telles celles publiées par l’Ademe (l’Agence de la transition écologique).

Avantages et inconvénients des systèmes de chauffa*ge économiques

Le chauffa*ge économique au bois

Le bois représente une énergie plus écologique que les énergies fossiles, car renouvelable. L’Ademe considère que le bois est, en règle générale, la solution de chauffa*ge la plus économique. Toutefois, c’est un chauffa*ge polluant et, comme les autres ressources énergétiques, le bois a connu des hausses de tarif. Il faut donc en tenir compte.

Parmi les principaux équipements employant ce mode de chauffe, on distingue surtout le poêle à bûches et la chaudière biomasse employant des granulés ou pellets.

  • Le poêle à bûches (foyer fermé ou insert) est adapté à de petites surfaces : il peut aussi servir de chauffa*ge d’appoint quand la chaudière est fermée.
  • La chaudière à biomasse alimente quant à elle le système de chauffe (radiateurs à eau) et/ou ballon d’eau chaude. Elle s’avère mieux dimensionnée pour de plus grandes surfaces à chauffer. Mais elle est bien plus coûteuse que les poêles à bûches, ou à granulés.

À lire aussi : Poêle et cheminée : les règles pour se chauffer au bois en sécurité

Avantages du chauffa*ge au bois

  • Le combustible est économique, avec des prix généralement stables et un bilan carbone quasi neutre ;
  • Le rendement du chauffa*ge au bois est bon, voire très bon (75 à 95 % pour les chaudières à bûches et 85 à 105 % pour celles à plaquettes ;
  • Les frais d’entretien annuel sont minimes ;
  • Ce mode de chauffe est éligible aux aides de l’État telles que MaPrimeRénov’ ;
  • Les radiateurs à eau en place dans votre logement peuvent être conservés s’ils sont en bon état.

Un ballon tampon permet d’allonger la durée de vie d’une chaudière au bois. Cet équipement stocke en effet la chaleur en surplus pour la restituer plus tard.

Inconvénients du chauffa*ge au bois
En dépit de ses nombreux atouts, le chauffa*ge au bois n’est pas une solution miracle. Voici ses principales faiblesses :

  • Il demande de la manipulation (transport des bûches, approvisionnement régulier de la chambre de combustion) ;
  • Il nécessite un espace de stockage du combustible ;
  • Les fumées doivent être correctement évacuées ;
  • Il nécessite un entretien impératif deux fois par an par un professionnel (ramonage) ;
  • Dans le cas d’un poêle à pellets ou granulés, c’est un système qui nécessite de l’électricité pour fonctionner (même s’il existe quelques modèles non électriques).
  • Le chauffa*ge au bois est beaucoup plus adapté à une maison qu’à un appartement (où il peut être interdit ou soumis à conditions).

La pompe à chaleur comme chauffa*ge économique

Derrière l’appellation « pompe à chaleur » (PAC), on retrouve trois technologies différentes :

  • La pompe à chaleur air-air : c’est la moins chère des PAC et elle s’avère un très bon choix pour le remplacement d’un chauffa*ge électrique. Ce système, qui dépend de la température extérieure, doit être réservé à des régions au climat doux. Attention : ce système de chauffa*ge économique n’est pas conçu pour produire de l’eau chaude sanitaire ;
  • La pompe à chaleur air-eau : elle est simple à installer, particulièrement si vous êtes équipé d’un chauffa*ge central, et elle pourra remplacer très efficacement une chaudière au fioul. Elle aussi doit être installée dans une région à climat tempéré pour des performances optimisées ;
  • La pompe à chaleur géothermique : c’est la plus chère des PAC, mais elle offre un grand confort thermique et ne nécessite pas de chauffa*ge d’appoint.

Avantages des pompes à chaleur
Opter pour une pompe à chaleur (PAC) permet de se chauffer avec des énergies renouvelables et présente de nombreux atouts :

  • Les PAC sont modulables : elles s’adaptent aux besoins de chauffa*ge spécifiques de chaque pièce de votre logement ;
  • Les PAC air-air et air-eau sont réversibles : elles peuvent donc fournir chaleur durant l’hiver et fraîcheur durant l’été ;
  • Une pompe à chaleur géothermique est le plus souvent compatible avec vos anciens radiateurs à eau s’ils sont en bon état ;
  • L’installation d’une PAC est éligible à de nombreuses aides de l’État, comme MaprimeRénov’ (PAC air-eau ou géothermique) ;
  • Les pompes à chaleur ont des rendements records : entre 110 et 130 % et même 140 % pour des PAC géothermiques !

Le + Matmut: Les assurances habitation Matmut disposent en option d’une garantie couvrant vos équipements de développement durable telles que les pompes à chaleur.

Inconvénients de la pompe à chaleur
Une pompe à chaleur (PAC) n’est pas sans désavantages. Voici les principaux :

  • Une PAC nécessite un compresseur et peut donc s’avérer bruyante. On peut pallier ce défaut par l’installation d’une isolation acoustique spécifique (par ex : écran antibruit) ;
  • Une pompe à chaleur air-eau ne couvre généralement pas la totalité des besoins en eau chaude sanitaire, sauf s’il s’agit d’un modèle plus coûteux, dit « Très haute température » ;
  • Une pompe à chaleur géothermique récupère la chaleur présente dans le sol et implique donc des travaux de forage ou de terrassem*nt du jardin.

Le chauffa*ge au solaire combiné

Ce système de chauffa*ge économique dit « système solaire combiné » ou SSC fonctionne à l’aide de panneaux solaires thermiques – à ne pas confondre avec les panneaux solaires classiques – et d’un ballon de stockage.

Avantages du système de chauffa*ge solaire combiné

  • Ce mode de chauffa*ge est écologique car il n’émet aucun gaz à effet de serre ;
  • Il est très efficace, avec des rendements compris entre 90 et 110 % ;
  • Son entretien n’est pas très exigeant : une vérification générale tous les uns ou deux ans suffit généralement ;
  • Il est aussi éligible à plusieurs aides (MaPrimeRénov’, éco-PTZ, aides locales, départementales ou régionales…) et soumis à une TVA faible (5,5 %).

Inconvénients du système de chauffa*ge solaire combiné

  • Ce mode de chauffa*ge ne peut couvrir l’intégralité des besoins d’un foyer en chaleur ambiante et en eau chaude. Il ne peut en assurer, au mieux, qu’en moyenne 60 % de ces besoins et devra donc être combiné avec un autre système de chauffa*ge économique (par exemple une chaudière à condensation ou une pompe à chaleur) ;
  • Il n’est conseillé que dans des régions très ensoleillées : ses performances dépendent en effet beaucoup de la météo ;
  • Il est coûteux, même si son prix peut être largement amoindri grâce à de nombreuses aides.

Le chauffa*ge au gaz

Le chauffa*ge au gaz reste la solution adoptée par près de la moitié des ménages en France. Mais le gazdemeure une énergie fossile. Se chauffer avec cette énergie n’est plus considéré comme une solution d’avenir ni comme un chauffa*ge économique.

Il est d’ailleurs interdit, depuis le 1er janvier 2022, d’installer une chaudière à gaz dans un logement neuf. Pour les habitations collectives neuves, cette interdiction doit être effective en 2025.

Avantages du chauffa*ge au gaz

  • Une chaudière au gaz est peu onéreuse à l’achat ;
  • Les chaudières à condensation sont extrêmement efficaces : elles offrent souvent un rendement supérieur à 100 % ;
  • Le chauffa*ge au gaz est robuste et fiable. Il peut aussi être couplé à un système employant une énergie renouvelable (ex : solaire thermique) ;
  • Une chaudière au gaz a une combustion propre, qui n’émet ni fumée ni cendre.

Les inconvénients du chauffa*ge au gaz
S’il est efficace, le chauffa*ge au gaz, présente des faiblesses conséquentes :

  • Le gaz est une énergie dangereuse, susceptible de provoquer des explosions, des incendies et des intoxications en cas d’inhalation ;
  • Le gaz est une énergie fossile non renouvelable ;
  • Les prix du gaz peuvent être soumis à des aléas de prix importants, comme en a témoigné l’explosion des tarifs consécutive à la guerre en Ukraine.

À lire aussi : Chauffa*ge d’appoint au gaz ou électrique : les risques

Le chauffa*ge électrique

Même si les radiateurs électriques d’aujourd’hui sont beaucoup plus performants que les « grille-pains » d’avant, la grande faiblesse du système de chauffa*ge électrique est qu’il est aussi énergivore que peu efficace. Son rendement maximum est de 38 % selon l’Ademe !

Si son installation est peu coûteuse, c’est donc son usage qui risque de s’avérer très onéreux.

Malgré l’avantage d’une TVA à 10 %, très peu d’aides vous appuient pour la pose de nouveaux radiateurs électriques. Ces derniers ne devraient représenter aujourd’hui que des chauffa*ges d’appoint, pour des pièces où les besoins de chaleur sont moindres, comme un garage ou un cellier.

Cependant, l’investissem*nt dans un système de chauffa*ge économique n’étant pas partout possible et les différentes solutions (bois, pompe à chaleur…) pas toujours adaptées en appartement, des aménagements restent possibles pour le chauffa*ge électrique.

Radiateurs électriques : deux améliorations à envisager

  1. Remplacer vos vieux convecteurs par des radiateurs à inertie. Ces modèles, d’un prix assez accessible, peuvent stocker et diffuser la chaleur même lorsqu’ils sont éteints. Les plus performants à restituer la chaleur sont les modèles en fonte, en pierre naturelle ou en céramique. Mais ils sont plus chers que les radiateurs à inertie conçus en aluminium ou acier.
  2. Installer des radiateurs connectés. Ces radiateurs sont pourvus d’un thermostat programmable et pilotable à distance.
    De telles améliorations favorisent les économies d’énergie (jusqu’à 15 % selon l’Ademe).

À lire aussi : Rallumer son chauffa*ge : les gestes à ne pas oublier

Chaudières à fioul ou au charbon : un chauffa*ge dépassé

Même si elles sont efficaces, les chaudières à fioul ou à charbon, trop polluantes, ne sont plus d’actualité : elles ne peuvent être envisagées ni comme une solution d’avenir ni comme un mode de chauffa*ge économique.

D’ailleurs, leur installation est interdite dans les logements depuis le 1er juillet 2022. Les chaudières à fioul ou au charbon encore en fonctionnement peuvent, en revanche, toujours être employées, entretenues et réparées.

Heureusem*nt, le remplacement de ce type d’équipement est facilité. Vous pouvez en effet profiter d’aides importantes (Coup de pouce « chauffa*ge », MaPrimeRénov’…) pour l’achat et l’installation d’un nouveau système de chauffa*ge plus économique. Une chaudière à fioul pourra, par exemple, être remplacée par des équipements tels qu’une pompe à chaleur (PAC) ou une chaudière biomasse.

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