Les œuvres de Joana Vasconcelos exposées au Château deVersailles
Publié le 30 juin 2012 par Coimbra en marchant
Le Château de Versailles accueille cet été les œuvres de l’artiste plasticienne Joana Vasconcelos. Née à Paris en 1971, cette artiste portugaise est devenue une des figures de l’art contemporainces dernières années. Elle a notamment vu ses oeuvres exposées à la Biennale de Venise en 2005. Cette exposition qui se tient jusqu’au 30 septembre est une étape d’envergure pour cette artiste atypique. Joana Vasconcelos sera ainsi la première femme à exposer ses œuvresauChâteau de Versailles, un symbole pour cette artiste qui se revendique volontiers du féminisme dans chacune de ses créations. Sur le site de l’exposition, la plasticienne déclare qu’il s’agit très certainement du «défi le plus fascinant de [sa] carrière».
A travers cette exposition, l’artiste est parvenue à s’approprier l’espace fabuleux constitué par le Château de Versailles et ses jardins. Ses créations monumentales, comme les Valkyries se développent, tentaculaires au fil des salles du château. Des photographies de l’exposition sont disponibles sur le site du quotidien Le Monde et permettent de se rendre compte de l’ampleur de ces œuvres. Joana Vasconcelos a pour particularité d’utiliser des objets de la vie quotidienne en guise matériaux, la plupart étant produits au Portugal. Chacune de ses œuvres traite de la place de la femme dans la société et Versailles, comme symbole du pouvoir et de la royauté, semble un lieu particulièrement indiqué pour aborder ce thème.
La création Marilyn est symptomatique des œuvres de Joana Vasconcelos. Chaussures à talons de grande dimension, cette sculpture évoque l’élégance féminine, dont Marilyn Monroe semble être la personnification. Mais après s’être approché un peu plus une seconde lecture de l’œuvre s’impose. Cette sculpture est en effet réalisée à partir d’ustensiles de cuisine. L’image de la femme glamour se heurte ainsi au rôle socialdévolu à la femme. Joana Vasconcelos joue constamment sur lesstéréotypes pour mettre en question le statut social de la femme. L’hélicoptère en plumes roses d’autruche est aussi une des principales attractions de cette exposition (voir la vidéo de l’Express ci-dessous).
Par ailleurs, cette exposition versaillaise a été le théâtre d’une polémique concernantun lustre intituléLa Fiancée. Les organisateurs ont en effet décidé de la censurer, considérant que cette création n’avait pas sa place dans le palais royal. Bien que l’artiste souhaitait la présenter comme cela avait été le cas à la Biennale de Venise, les visiteurs ne pourront pas admirer ce lustre réalisé à partir de tampons hygiéniques. Joana Vasconcelos y voyait une occasion de poser la question de la féminité mais les organisateurs ont refusé cette audace. Malgré cette «censure», l’exposition est une réussite et permet de redécouvrir Versailles à travers l’art contemporain.
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