Chers lecteurs
S’il est un sujet pour lequel les mots nous manquent, c’est bien l’amour. Quand après quelques semaines d’une belle relation, un frémissem*nt se fait sentir, et que nous osons murmurer un timide « je t’aime », l’expression semble immense. Immense pour exprimer des sentiments tout juste naissants. Immense quant à la crainte de s’entendre répondre : « Désolé, pas moi ! » Puis l’attachement croît et l’expression reste la même. Ce « je t’aime », répété inlassablement pendant des années devient soudain trop petit. C’est alors qu’interviennent les pronoms possessifs : « mon amour », « mon cœur », « mon homme » ou « ma chérie ». Ensuite que dire de plus ? Il nous faut de nouveaux mots pour dire l’amour. C’est ce que préconisait Jean-François Dortier dans l’éditorial du mois dernier (n°246). Si certains lecteurs choisissent, telles des valeurs sûres, les vers de Racine, Proust ou Sinatra, d’autres façonnent des néologismes. « Je m’affolamoure », « je t’extraime » ou encore « j’ai le boum boum ». Quand le français atteint ses limites, pourquoi ne pas puiser dans les langues étrangères ? « I keep you deep in my heart », suggère une lectrice. À susurrer en prenant un air de [...]
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